Avis : Larme Ultime de Shin Takahashi
Initialement publié sur Cinemasie le 2 mars 2003 avec la note de 3,75/5
Sortez vos mouchoirs…
Comme le dit l’auteur dans sa postface, il aime à penser que le lecteur va se laisser emporter par son histoire comme dans un bon film. Après la lecture de ce premier tome, je n’ose imaginer ce qu’il va advenir du lecteur à la fin de l’histoire. C’est vrai que ça commence plutôt bien même si c’est un peu bizarre. Cette histoire d’amour qu’on nous présente à grands coups ostentatoires de « Nous allons nous aimer » paraît même assez ridicule au premier abord sauf que le talent de l’auteur à créer une situation ultra-dramatique relativise tout d’un seul coup. Les choses deviennent très noires même si on ne saisit pas vraiment tout de suite les enjeux de la guerre qui sert de toile de fond. Ce qui partait pour être une bluette assez niaise en vient à nouer la gorge à chaque fois que la fragile Chise « détend » la situation par une phrase montrant toute son innocente devant une situation aussi grave. La situation semble d’ailleurs désespérée, l’amour compromis et pourtant la grande force des personnages est de vouloir aller toujours de l’avant même s’il ne subsiste qu’une goutte d’espoir dans l’océan de la tristesse. La rencontre entre deux personnages complémentaires (lui impuissant mais lucide et elle, dotée de l’arme ultime mais ne se rendant pas compte de ce qui se passe et se contentant de suivre les ordres) fait qu’on accroche bien. On a envie d’y croire du plus profond du cœur de la même façon que le couple veut y croire mais l’ambiance montre bien que ça sera dur voire impossible. Rien que de repenser à certaines scènes, je sens la déprime monter :’-(
Quelques mots sur le dessin qui au début m’a paru fatiguant car très simpliste bien que soigné mais agrémenté de nombreux rougissements des pommettes trop crayonnés. Puis on s’y fait et le dessin de Chise vient renforcer la sensation de décalage entre dureté de l’histoire et douceur apparente du personnage, tout comme la dureté du métal ancré dans la chair de ce petit bout d’adolescente immature. Les moments où le dessin redevient plus enfantin ou « grimaçant », on pourrait espérer sourire juste un instant. Moi ça me donne envie de pleurer à chaque fois tant il est perceptible que tout ceci est éphémère et que c’est un instant dont il faut profiter à fond.
Être l’arme ultime c’est dur et ça va faire pleurer dans les chaumières. Surtout que la série a déjà la réputation de ne pas faire dans la dentelle point du vue sentiment et que selon beaucoup le manga va encore plus loin. A conseiller aux lecteurs dont la sensibilité leur permettra de percevoir la détresse de l’histoire sans pour autant leur donner envie d’aller chercher une corde à la cave.
1 comment
Préambule
Bienvenue ici,
un certain nombre de posts sont actuellement hors ligne. Ce blog a plus de 20 ans maintenant et, au fil du temps, des liens se sont cassés, des images hébergées ailleurs ont disparu, le grand Internet a bougé, ma vie aussi, et en plus, je suis devenue correctrice entretemps. C'est dire si, aujourd'hui, ce blog a besoin d'un grand nettoyage de printemps.
Même si je ne poste plus autant qu'avant, c'est un lieu précieux pour moi.
En septembre 2024, j'ai refait la déco. Viendra ensuite la mise à jour du contenu. Un travail long et fastidieux puisque j'ai accumulé près de 2800 posts. Je donnerai la priorité aux avis, puis le reste suivra petit à petit.
Bonne visite !
Catégories
Archives
Rechercher
Bouilloire's books
À propos de moi
Qui : Heidi (博蒂)
Contact : bouilloire[at]gmail[dot]com
Bloggercode : B9 d t+ k s++ u-- f i- o+ x+ e l c-
En manque d'idées pour un cadeau ?
Bon sang, il n’y a pas eu un épisode de l’anime ou un volume du manga pendant lequel je n’ai pas fondu en larme comme une madeleine. C’est sans doute l’un des titres les plus poignants que j’ai jamais lu, et y repenser m’amène toujours la larme à l’oeil. Cependant, je n’ai pas eu envie de me pendre en le lisant, plutôt de taper sur ces êtres lointains qui ont « créé » Chise.