Avis : Vampire Academy (Vampire Academy 1) de Richelle Mead
Synopsis : L’Académie St. Vladimir’s n’est pas comme n’importe quel établissement scolaire. C’est un lieu secret où l’on enseigne la magie aux vampires et où les adolescents mi-humains sont entraînés pour les protéger. Rose Hathaway est une Dhampir, la garde du corps de Lissa, sa meilleure amie et princesse vampire Moroi. En fuite jusqu’alors, elles viennent d’être capturées et renvoyées à St Vladimir… l’endroit le plus dangereux au monde pour elles.
Rose et Lissa se retrouvent mêlées à des romances interdites, le microcosme sans pitié de l’académie et des rituels nocturnes innommables.
Avis : Ceux qui me lisent et me connaissent savent que je suis assez hermétique aux livres pour jeunes adultes et que j’ai plus tendance à être déçue par les ouvrages qui font le buzz que le contraire. Vampire Academy fait à ma grande surprise plutôt parti du « contraire ». Peut-être justement parce que le livre joue plus avec la frontière entre jeunes adultes et fantaisie urbaine que ses petits camarades. D’ailleurs Richelle Mead n’a pas vraiment à s’étonner de voir sa série bannie de certaines bibliothèques aux États-Unis. Quand on voit comment fonctionne la classification des films aux USA, elle franchit allégrement plusieurs lignes sensibles des ligues bien pensantes. Les jeunes de Vampire Academy sont des vrais jeunes de 17-18 ans, ils disent « fuck », « bitch » et « whore » (qui couplé à « blood » dans le livre est une insulte encore bien pire), ils boivent, fument de l’herbe et ne pensent qu’à une chose (ou presque) : le sexe. De mon point de vue, je dis « ouf, enfin des jeunes normaux ! ». Par moment, ils se sentent dépassés par la vie, se laissant aller à la déprime voire même à l’automutilation. Même si dans un coin de ma tête, je n’aime pas trop l’idée de voir ça dans les mains d’un public trop jeune, je dois admettre que de toute façon à cet âge, on n’est plus des blanches colombes et que Richelle Mead a le grand mérite de peindre un portrait très réaliste de l’adolescence avec tout ce qu’elle comporte de sentiments de surpuissance, de rébellion, d’extrême et de sexualité naissante. Ça résume assez bien le personnage de Rose qui est une héroïne que je n’approuve pas à 100% mais qui elle est plus agréable que beaucoup d’autres. Elle est plutôt futée et son petit côté tempétueux n’est pas sans me rappeler une autre dhampir que j’apprécie beaucoup : Dorina Basarab. Elle est néanmoins loin d’être parfaite et a même un attitude qui peut être exaspérante par moment. Sa fâcheuse tendance à prendre les décisions pour les autres par exemple, sans se soucier des sentiments d’autrui, en fait un personnage assez égoïste. Sa façon de s’étonner avec beaucoup d’aplomb qu’on puisse lui renvoyer à la figure des méchancetés (pour rester polie) alors qu’elle fait de même avec beaucoup de malice ne donne pas envie de la plaindre. Le coup qu’elle fait à Christian par pure jalousie mérite bien qu’il lui dise ses quatre vérités en face par la suite.
Ce qui donne plus de richesse au personnage de Rose et à l’histoire c’est bien sûr le lien métaphysique qu’elle partage avec Lissa. En dehors du côté délibérément lesbien de cette relation qui fait un peu penser à Thelma et Louise dans la partie cavale du début, c’est aussi une façon astucieuse de permettre à l’auteur de donner l’illusion de deux points de vue alors que l’histoire n’est racontée que de celui de Rose dans l’absolu. L’intrigue avance du coup sur plus d’un front et ça coupe un peu la linéarité de l’intrigue qui est limite trop simple et sans surprise avec pas mal d’étapes par lesquelles on sait que l’on va passer à un moment ou à un autre. Heureusement que l’écriture à la fois terriblement simple mais efficace de Mead et la richesse de l’univers créé permettent d’oublier l’aspect très prévisible de l’histoire et le fait que le lecteur arrive parfois à avoir 250 pages d’avance sur Rose. Malgré ça, l’intrigue est solide et on tourne les pages à toute vitesse, porté par un sens du rythme très maîtrisé. Pour ce qui est de la partie « romantique », on est bon public ou on ne l’est pas. Pour ma part, ça fait pour l’instant un peu partie du bruit de fond nécessaire mais ça ne constitue clairement pas l’attrait principal du livre. Dimitri me fait juste beaucoup penser à Max (des Gardella), en moins sombre mais en tout aussi respectueux du règlement pour le bien du plus grand nombre. Là aussi une partie de l’histoire à venir semble prévisible mais ça ne m’empêchera pas de lire la suite pour confirmer mes impressions.
Note :
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Préambule
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Même si je ne poste plus autant qu'avant, c'est un lieu précieux pour moi.
En septembre 2024, j'ai refait la déco. Viendra ensuite la mise à jour du contenu. Un travail long et fastidieux puisque j'ai accumulé près de 2800 posts. Je donnerai la priorité aux avis, puis le reste suivra petit à petit.
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