Secret Diary of a call girl

C’est en lisant cette petite info sur TVNews que j’ai découvert l’existence de cette série anglaise (je devrais définitivement plus m’intéresser à ce qui se passe de l’autre côté de la Manche). C’est surtout la vision du trailer qui m’a décidée à me lancer :

Très bon trailer parce qu’il est vraiment représentatif de l’esprit de la série. Ambiance visuelle floue, mise au point sur le sujet, filtres en pagaille pour un effet Colgate réussi. On est à mis chemin entre du porno chic et un soap. Notre call-girl s’adresse régulièrement à la caméra pour faire partager ses pensées souvent caustiques au téléspectateur. Ça aurait pu être un festival de mauvais goût vu le sujet et pourtant ça faisait longtemps qu’une œuvre ne m’avait paru aussi originale et divertissante et 2h40 (8×20 min) quand on prend son pied c’est vraiment pas assez !

A l’origine était un blog. Ce blog. J’ai commencé à lire les archives mais à raison d’un post par jour depuis octobre 2003, il y a de quoi faire. L’auteur, call-girl de son état, y étale sa petite vie de tous les jours sauf que, son métier sortant un peu de l’ordinaire, elle a tendance à plus parler des fantasmes de ses clients que de ses plantes. En premier lieu, ça éveille forcement le voyeur qui dort en nous. Sauf que l’auteur maitrise l’art de décrire les situations, souvent avec une pointe d’humour qui fait mouche, sans tomber dans le graveleux nauséabond. Les choses sont comme elles sont (autrement dit : un chat est un chat), sans jugement, sans honte, assumée jusqu’au bout des ongles et exposée avec lucidité, franchise et cocasserie.

La série réussie parfaitement à retranscrire le ton du blog. Belle/Hannah prend les traits de Billie Piper, qui, honnêtement sans le maquillage doit ressembler à un cheval, mais, là, est parfaite. Jeune, enjouée, pétillante, charmante, un accent british trop classe. Dès l’intro, j’étais fan. Et si vous passez le cap des 7 premières minutes sans rigoler, arrêtez tout de suite : pas assez de second degré, pas assez d’ouverture d’esprit, cette série n’est pas pour vous et le pire est encore à venir 😛
Chaque épisode s’articule autour d’un thème (mauvaise critique d’un client, partie à 3, à 4, échangismes, SM (je ne me suis pas encore remise de la brillante séance avec la dominatrix) et autour de tout ça viennent graviter les amis, la famille, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, le meilleur ami (tout à fait charmant lui aussi) qui n’est pas au courant au début, finira par l’être et l’impact sur leur relation et les questions sur son mode de vie particulier. Bref, la prostitution high-class comme vous ne l’avez sans doute jamais vue mais à réserver aux plus de 16 ans quand-même.