Avis : Orange Road de Izumi Matsumoto
Initialement publiée sur Cinemasie le 27 juin 2004 avec la note télékinésique de 2.5/5.
J’avais gardé un souvenir plutôt bon de la série romantico-comique Max et compagnie, malgré le choix de voix raté, comme bien souvent dans les « séries de notre enfance », qui laisse comme qui dirait un arrière-goût bizarre. Lire le manga qui en est à l’origine pouvait paraître assez tentant pour approfondir un peu les choses, découvrir des personnages profonds, des histoires complexes… Pas sûr que ça soit une bonne idée finalement.
Le dessin est le premier grand regret. C’est pauvre, très très pauvre et le pire c’est que ça ne s’améliore jamais. Avec 5 traits de crayon, beaucoup de mangaka sont capables de faire mille fois mieux. Ici, c’est trop simpliste pour être un tant soit peu agréable à regarder. Le dessin est aussi souvent exagérément déformé pour mieux rendre compte des émotions des personnages. Bien-sûr, ça ne regorge pas de défauts anatomiques à chaque coin de page, malgré des touffes de cheveux impressionnantes façon Joan Collins dans Dynastie et quelques cuissots bien boudinés par moment, mais déjà que l’histoire n’est pas terrible, si en plus le dessin n’est pas là pour rattraper un peu tout ça, ça donne vite envie de laisser tomber la lecture. Il ne faut pas trop en demander au niveau des décors non plus.
Quant à l’histoire on arrive trop rapidement dans le schéma du triangle amoureux adolescent où un garçon se retrouve coincé entre deux filles : l’une complètement gamine qui lui court après et l’autre, souvent en train de faire la tête même si elle est plus mature, qu’il aime vraiment. Et 18 tomes, c’est long ! Heureusement, on ne ressent pas trop l’indécision de Kyôsuke, en tout cas elle n’atteint pas le niveau de celle du héros de I »s où c’est tout bonnement insupportable. Autre point noir : la plupart des histoires sont trop courtes (un chapitre) et n’aident par le lecteur à rentrer vraiment dans le récit. Par contre, c’est vrai que c’est l’idéal pour en faire une série télé. Et même si Izumi Matsumoto fait intervenir quelques nouveaux personnages pour donner un peu de piment et utilise les pouvoirs de Kyôsuke le héros pour le faire aller d’un rendez-vous à l’autre sans se faire trop remarquer des deux jeunes filles, ça reste globalement très plat et lassant. L’auteur s’en sort bien mieux sur la fin avec des aventures un peu plus consistantes s’étalant sur plusieurs chapitres, notamment celle avec le voyage dans le temps qui semble bien au-dessus des autres même si l’idée n’est pas inédite. Il y a bien quelques moments, trop rares malheureusement, où l’humour fait mouche, en particulier dans les derniers tomes. J’avoue le prof blond, dont je n’ai absolument pas retenu le nom, m’a même arrachée de gros éclats de rire. L’utilisation très étrange du terme « galéjade » au beau milieu d’un dialogue est assez surprenante aussi et fait sourire mais peut-être pas pour la bonne raison. Cerise sur ce gâteau qui a bien failli s’écraser mollement dans les étagères, la fin est très réussie et on sort de cette looooongue histoire plutôt satisfait. Mais de là à la relire…
3 comments
Préambule
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Même si je ne poste plus autant qu'avant, c'est un lieu précieux pour moi.
En septembre 2024, j'ai refait la déco. Viendra ensuite la mise à jour du contenu. Un travail long et fastidieux puisque j'ai accumulé près de 2800 posts. Je donnerai la priorité aux avis, puis le reste suivra petit à petit.
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Aha, Orange Road.
Ai vu la série en français.
Ai lu les mangas en français.
Ai vu la série en VOSTFR ainsi que les 8 OAV et les 2 films.
Ai lu aussi les deux romans.
Mon verdict est assez simple : je préfère de loin la série (pour une fois), mais en VO, surtout ! parce qu’une fois de plus, la traduction française a fait des ravages, dénaturé l’oeuvre. Le générique à lui seul est une preuve : compare Night of Summer side (un vrai bijou, nom de Dieu *_____* : http://sunnysred.over-blog.com/article-kimagure-orange-road-generique-original-tv-44410615.html ) avec le générique français. L’un se concentre sur la psyché adolescente et ses doutes, l’autre sur « Max a des pouvoirs, oh c’est trop lol ». Je schématise, mais y a un peu de ça…
De plus, les films sont smpas, faisant un pont bien mené entre la fin de la série et la vie d’adulte des protagonistes. Si tu as l’occasion de les voir, je te les conseilles vivement ! (Ne serait-ce parce que Yuki Kajiura est au commande de la BO du second film… ^^).
tu as vraiment fait la totale 🙂
Je crois qu’on a les BO dans un coin. Je peux toujours commencer par ça 😀
J’ai toujours été fascinée par le personnage de Madoka. Ce doit être pour ça 🙂