Nagasaki d’Agnès Hostache, d’après le livre d’Eric Faye

Quatrième de couverture : Shimura-san vit seul dans une maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. Cet homme ordinaire rejoint chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul et rentre tôt dans une retraite qui n’a pas d’odeur, sauf celle de l’ordre et de la mesure.

Avis : Je suis tombée sur cette BD par hasard dans ma médiathèque et c’est son titre qui a tout de suite attiré mon regard. Nagasaki a été un énorme coup de cœur lors de mon dernier voyage au Japon, la lire était donc une évidence. Je précise que je ne connaissais pas le livre d’Eric Faye avant, même si l’anecdote sur laquelle il se construit m’a semblé familière. En tout cas, j’ai été séduite par les quelques extraits repris sur les planches et je me laisserai sans doute tenter aussi à l’occasion.

Nagasaki est une BD dont il vaut mieux ne rien savoir avant de la commencer. D’ailleurs, la quatrième de couverture fait très bien son boulot pour une fois. Je suis contente d’avoir pu découvrir cette histoire assez dingue, basée sur un fait divers réel, dans de bonnes conditions. Difficile d’en parler plus sans spoiler, je vais donc m’attarder sur la mise en images réalisée par Agnès Hostache. Il y a une vraie rencontre entre le style graphique assez particulier de la dessinatrice et les mots de l’auteur. Elle a su créer une belle ambiance, à la fois feutrée, poétique et au plus près de l’humain. Je l’ai lu en janvier 2024 et je garde pourtant encore le souvenir des émotions que j’ai ressenties il y a presque un an : tristesse, solitude, inquiétude, injustice. C’est dire si c’est une lecture qui m’a marquée. Même si la ville de Nagasaki n’est pas si présente que ça au final.