Avis : Je suis d’ailleurs de H.P. Lovecraft
Quatrième de couverture : Pourquoi ce prisonnier, enfin échappé aux ténèbres, sème-t-il sur ses pas une telle terreur ? Pourquoi le Docteur Munoz ne peut-il vivre dans un air glacial ? Plus nous avançons sur ces terres maudites où la Peur et la Mort ont établi leur empire, plus les énigmes imaginées par H.P.Lovecraft se chargent d’angoisse.
Liste des textes :
- 1921 : Je suis d’ailleurs (The Outsider)
- 1921 : La musique d’Erich Zann (The Music of Erich Zann)
- 1923 : L’indicible (The Unnamable)
- 1926 : Air froid (Cool Air)
- 1922 : Le molosse (The Hound)
- 1924 : La maison maudite (The Shunned House)
- 1921 : La tourbière hantée (The Moon-Bog)
- 1920 : Arthur Jermyn (Facts Concerning the Late Arthur Jermyn and His Family)
- 1926 : Le modèle de Pickman (Pickman’s Model)
- 1921 : La cité sans nom (The Nameless City)
- 1922 : La peur qui rôde (The Lurking Fear)
Avis : Il s’agit de ma première rencontre avec Lovecraft. Une rencontre un peu ratée, malheureusement, pour diverses raisons qui ne sont même pas forcément du fait de l’auteur. J’avais ce livre dans la bibliothèque depuis des années, il était probablement à mon oncle ou à ma mère (édition de 1961). J’ai eu la soudaine envie de découvrir Lovecraft alors j’ai saisi le livre et j’ai lu. Passé le moment de grande perplexité devant ma méconnaissance totale de l’auteur (première raison), j’ai commencé à pester contre la traduction (deuxième raison). Il y a des livres comme ça où on détecte très rapidement que le travail du traducteur ne fait pas honneur au texte d’origine et qu’il y aurait tout intérêt à revenir à la VO ; ce que je me suis promis de faire à l’avenir.
Ce qu’il y a de bien avec l’œuvre de Lovecraft, c’est qu’il s’agit surtout de nouvelles, et qui dit « nouvelles », dit recueil construit plus ou moins autour d’un thème. Ça peut être Cthulhu, ça peut être les rêves. Ici, le point commun entre les textes ne sautent pas aux yeux. Par contre, ça donne une bonne idée de la façon dont l’auteur façonne ses histoires. La grande force de l’emploi de la première personne est, on le sait, de placer le lecteur au même niveau que le protagoniste principal. Ils perçoivent la même chose au même moment. Bien sûr, c’est un procédé qui passe ou qui casse. Rien n’empêche le lecteur de lire entre les lignes et de découvrir le pot aux roses avant le héros. Ce qui s’est produit bien trop fréquemment à mon goût au fil des pages. La première nouvelle (Je suis d’ailleurs) est d’une telle évidence, qu’elle en perd toute saveur et pénalise un peu la suite de la lecture.
Souvent, l’histoire prend la forme d’une enquête avec des pièces de puzzle éparses auquel le héros finira par donner un sens. En général à ses propres dépens, car même avec une ouverture d’esprit parfois très grande, il reste guidé par sa rationalité. Un peu comme le personnage de film d’horreur qui fait confiance à la tangibilité du monde dans lequel il vit, regarde sous le lit et se retrouve forcément face à quelque chose qui dépasse l’entendement. C’est ce que le spectateur attend avant tout, cet instant de surprise et potentiellement de terreur. C’est le schéma qui est décliné de multiples façons ici. Parfois avec succès additionné d’un petit sourire de satisfaction à la fin, parfois avec un bruit de flop. Le livre se révèle donc assez inégal dans son ensemble même si des textes comme La maison maudite, Le modèle de Pickman et La cité sans nom valent à eux-seuls le détour.
Au niveau de l’écriture, malgré le trouble semé par la traduction, je suis plutôt agréablement surprise de me rendre compte, après coup, que le travail de description a porté ses fruits. En me remémorant les textes en écrivant cet avis, me reviennent des sensations très palpables de certaines scènes. Et je crois qu’une des richesses des textes de Lovecraft se situe là. Dans un travail d’écriture et de mise en situation qui peut paraître longuet sur le moment mais qui, mine de rien, immerge totalement le lecteur et lui laisse une impression durable.
Il est à noter que l’auteur semble avoir une obsession pour les mots vampirique/vampire et indicible. Un emploi bien trop appuyé pour que ça passe inaperçu.
Comme dit en introduction, c’est une rencontre un peu ratée mais qui m’aura permis de découvrir l’auteur et de lui trouver des qualités qui me pousseront à continuer à le lire. Mais en VO, donc.
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Préambule
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un certain nombre de posts sont actuellement hors ligne. Ce blog a plus de 20 ans maintenant et, au fil du temps, des liens se sont cassés, des images hébergées ailleurs ont disparu, le grand Internet a bougé, ma vie aussi, et en plus, je suis devenue correctrice entretemps. C'est dire si, aujourd'hui, ce blog a besoin d'un grand nettoyage de printemps.
Même si je ne poste plus autant qu'avant, c'est un lieu précieux pour moi.
En septembre 2024, j'ai refait la déco. Viendra ensuite la mise à jour du contenu. Un travail long et fastidieux puisque j'ai accumulé près de 2800 posts. Je donnerai la priorité aux avis, puis le reste suivra petit à petit.
Bonne visite !
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Découvert Lovecraft via la biographie de Houellebecq « H.P. Lovecraft ; Contre le monde, contre la vie ». J’ai du aborder l’auteur plus facilement sans doute. Découvert beaucoup plus tard la rencontre de Cartman, alias « The Coon » avec Chtulu.
J’ai effectivement vu que Houellebecq était un fervent défenseur de Lovecraft. Mais ça ne me donne toujours pas envie de le lire, lui.
J’ai découvert Lovecraft totalement par hasard l’année dernière au collège : je cherchait un livre qui serait susceptible de me plaire et je suis tombés sur » les mythes de Chtulhu » ! je pense que malgré le fait que l’auteur ait écrit ses oeuvres il y a un moment,je trouve qu’il a un style extrêmement moderne, la preuve, je ne savais pas qui il était et je pensais que ce livre venait de sortir ( pardonnez mon ignorance ^^ ) enfin bref, tout ça pour dire que je suis de ton avis, même si j’adore Lovecraft, des le début j’ai su que c’était un miroir … et je trouve ça dommage ! mais j’ai une question : quelqu’un peut-il m’éclairer sur la fin que je n’ai pas vraiment comprise ?