Haven et Covert Affairs

Haven (syfy)

Résumé : Audrey Parker est agent spécial au FBI. Elle est envoyée à Haven pour retrouver et arrêter un prisonnier évadé qui a accessoirement tué un garde. Sur la route, elle est victime d’un accident quand la route se fissure soudainement devant sa voiture. Échappant de peu à la mort, cet événement lui permet de faire connaissance avec la police locale, qui sait parfaitement où se trouve le prisonnier. Au pied d’une falaise, mort des suites d’un chute vertigineuse et… étrange. Et ça n’est que le début car il s’en passe des choses mystérieuses à Haven.

Avis : La série est inspirée d’une nouvelle de Stephen King, The Colorado Kid. En tout cas, l’accent est vraiment mis sur ce fait dans la promo. Je n’ai pas lu la nouvelle donc ça ne m’avance pas beaucoup. J’ai plutôt été attirée par l’aspect enquêtes fédérales dans un microcosme, en l’occurrence la ville d’Haven. Et pour ça, l’ambiance me plait effectivement beaucoup. Ce qui me plait moins, c’est la sensation dès le pilote que chaque épisode va être orienté « Freak of the day ». Sur la fin j’ai même eu une impression bizarre d’être devant Poltergeist the Legacy. Ce qui n’est pas forcement une bonne chose car autant ce genre de séries se laisse regarder autant elles font toujours très cheap et je n’ai pas envie de ça en ce moment. Pourtant les effets spéciaux sont bien faits, l’ambiance visuelle est réussie, les acteurs y croient et sont bien dans leurs rôles, l’histoire était sans plus mais avec suffisamment de mystère autour de l’héroïne pour donner envie d’en savoir un peu plus. Dommage qu’on voit venir les scénaristes de loin avec leurs gros sabots. Il y a aussi une point d’humour, chose essentielle en été visiblement. Je vais lui laisser sa chance encore 2 ou 3 épisodes, juste pour voir si les choses se corsent un peu. Puis j’aime bien les personnages, ils sont plutôt attachants. Mais ça n’est définitivement pas un coup de cœur.

Covert Affairs (USA Network)

Résumé : Annie Walker, jolie blonde de 28 ans, a beaucoup d’affinités pour les langues étrangères, ce qui la mène après une période d’errance à tenter de rentrer à la CIA. Très volontaire à l’école d’entrainement, elle ne tarde pas à être appelée sur le terrain par l’Agence. Une première mission simplissime qui ne se passe pas du tout comme sur des roulettes et qui va mettre notre jeune recrue à l’épreuve.

Avis : Il n’y a pas si longtemps, l’idée d’un reboot d’Alias a fait le tour du net. Une très mauvaise idée à mon avis. Surtout qu’en voyant le pilote de Covert Affairs, on se dit que ça n’est pas la peine d’aller chercher plus loin, le voilà notre reboot. Enfin, en quelque sorte. Annie n’est pas une transfuge qui croit quitter une agence véreuse pour une autre plus fiable. Elle est vraiment une débutante, toute fraichement sortie de l’école (un peu prématurément d’ailleurs) qui n’a pas encore du tout l’expérience du terrain mais qui est intelligente, futée et débrouillarde. Piper Perabo (Coyote Ugly) s’en sort très bien, très fraîche et naturelle. Elle retient bien l’attention. Autour d’elle se forme rapidement une petite équipe d’agents plutôt attachants et elle mène en parallèle une vie de « famille » puisqu’elle vit chez sa sœur qui essaye de la caser. Tout ça en cachant ce qu’elle fait en vrai à ses proches. Toute ressemblance avec une autre série bien connue n’est que le fruit de la réutilisation d’une recette qui avait bien marché. Et heureusement on ne repart pas sur une histoire pseudo-mystique tirée par les cheveux. On garde les pieds sur Terre et surtout on ne part pas à la chasse au trésor. L’héroïne ne se fait pas arracher les molaires dans le pilote par contre il y a l’ombre du drame avec le petit ami qui plane. Et là c’est ça passe ou ça casse. Je ne suis pas objective car je suis toujours contente de revoir Eion Bailey (les nostalgiques d’ER connaissent aussi), du coup son rôle et son utilisation me vont très bien. C’était prévisible mais ça n’est pas grave, Covert Affairs n’a pas l’ambition de devenir la série d’espionnage du siècle mais plutôt de rester à « dimension humaine », simple, drôle et à l’action efficace avec un peu de romance en fond. Un peu comme c’était le cas de Burn Notice au début. On s’attache aux personnages, on prend plaisir à voir se dérouler l’intrigue et ça marche tout seul. Et c’est bien le cas avec ce pilote. Du coup, je suivrai avec plaisir cette nouvelle série cet été.

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