Fin de saison 2008 – 1ère partie
Année un peu chaotique à cause de la grève des scénaristes. Du coup pas de bilan de mi-saison vraiment possible. En plus, je dois avouer que j’ai éprouvé pas mal de lassitude vis à vis de certaines séries que je suis plus par ‘obligation’ que par réelle envie. Beaucoup de retard à rattraper sur d’autres, plus une envie de voir des nouvelles têtes. Bref, c’est pas brillant. Par contre, grande différence cette année. Je prend des notes sur les épisodes au fur et à mesure pour garder un peu en mémoire ce que j’ai pu penser il y a 8 mois dans l’espoir de nuancer un peu plus mes avis.
Big Shots (110 – ABC – 8.9 – NYC)
Résumé : James, Duncan, Brody et Karl sont des pontes dans leurs domaines respectifs. Le succès leur sourit et ils sont riches à défaut d’être tous des canons de beauté. Leur soucis premier ce sont les femmes de leur vie. James a des cornes qui poussent sur la tête, Duncan est divorcé mais aime bien renoué avec son ex de temps à autres, Karl trompe allègrement sa femme avec une blonde et Brody semble oppressé par la sienne. Quand tout va mal, les quatre amis se réunissent au Country Club local pour se remonter le moral.
Avis : Le début a été assez laborieux. Comédie ? Drame ? Un peu des deux finalement mais il faut atteindre au moins le 3ème épisode pour que ça prenne forme un minimum. Par moment, on rit donc. Et à d’autres, on cogite pour savoir comment tel ou tel personnage va s’en sortir. Une sorte de Desperate Housewive au masculin… « Desperate CEO » ? Et ce malgré la tentative de vendre ça comme un Sex and the City version mâles. Le grand problème de cette série c’est le traitement parfaitement inégal des quatre « héros ». Il y a les stars canon (Michael Vartan, Dylan McDermott) et les autres (Christopher Titus, Joshua Malina). Ceux qui ont droit à une histoire développée (Dylan McDermott, Joshua Malina), l’autre (Michael Vartan) et l’ignoré par les scénaristes pendant 8 épisodes (Christopher Titus). L’histoire la plus aboutie me parait être celle de Duncan (McDermott) qui hérite aussi des seconds rôles les plus intéressants et connus (Paige Turco, Peyton List, Paul Blackthorne). Celle de James (Vartan) avec son divorce et la bluette avec sa collègue est tellement téléphonée que le mot fade est au-dessus de la réalité. Le triangle amoureux de Karl avec sa blonde et sa femme a le mérite de devenir très cocasse quand les deux femmes deviennent les meilleures amies du monde. Et l’oublié des scénaristes fait le bouche-trou d’un bout à l’autre. Bref, pas étonnant que la diffusion se soit arrêtée au bout de 10 épisodes. Malgré la tentative avortée de redonner un coup de fouet à la série avec un cliffhanger presque réussi, il est fort probable que ça n’aurait jamais vraiment décollé de toute façon.
Bilan :
Dexter (212 – Showtime – 9.1 – Miami)
Résumé : Rien ne va plus pour Dexter. Rita croit qu’il se drogue et fixe un ultimatum à Dex’ : « vas te faire soigner ou c’est la porte ! » Ou comment jeter son homme qui va très bien dans la gueule du loup… enfin de la sponsor britisho-aggressivo-sexy. Dex’ a de quoi avoir mal à la tête et c’est sans compter sur Doakes qui le file 24/7 et ses sacs à cadavres qu’on retrouve par hasard au fond de l’océan. La saison va être chaude à Miami.
Avis : Il aurait été facile pour les scénaristes de simplement se calquer sur l’intrigue du tome 2 des aventures saignantes de Dexter mais ça aurait sans doute été un petit peu trop gore pour la télé, même si les limites sont repoussées de plus en plus loin de nos jours. Et puis, il faut l’avouer, le tournant que prend la partie Rita dans le livre (notamment le fait que Cody se révèle avoir beaucoup de points communs avec Dexter) n’est pas la meilleure idée qu’ait eue Jeff Lindsay et ça n’est pas plus mal d’avoir laissé tomber cet aspect de l’histoire. Par contre, mettre la pression sur Dex’ en l’attaquant sur tous les fronts donne enfin l’occasion de le voir perdre un peu de son sang froid, de le voir déstabilisé, douter et se remettre en question. Pas évident pour quelqu’un qui a suivi le code d’Harry toute sa vie et croit que cela suffit pour vivre tranquille. Un des points forts de cette série (et ce depuis la saison 1), c’est aussi d’avoir pris le temps de construire des personnages secondaires en béton. On a eu le temps de bien s’attacher à tout le monde alors voir Deb’ enfin prendre son envol est fort réjouissant et l’arrivée des feds est vraiment vécue comme une invasion de territoire. J’ai eu un peu plus de mal à accrocher à Lila, surtout au début mais finalement elle trouve bien sa place dans l’histoire vers la fin (même si la dernière scène est particulièrement capillotractée). Je crois d’ailleurs que j’ai de manière générale préféré la fin de la saison à son début ; la tension étant vraiment plus palpable d’un coup et l’histoire se diluant moins dans des histoires ménagères (je crois que je ne suis pas fan de Rita en fait). Et quand est-ce que Michael C. Hall va enfin rafler tous les prix d’interprétation masculine pour son Dexter ?
Bilan :
CSI NY (421 – CBS – 8.8 – NYC)
Résumé : Mac fait son Gil, joue avec les chiffres et prend un taxi.
Avis : Alors que Veronica Mars a été plombée par la volonté de la production de vouloir faire des épisodes isolés plutôt que des arcs, cette année la tendance dans CSI NY a justement été le contraire (CSI LA avait amorcé le mouvement l’année dernière déjà avec le miniature killer). Le premier arc autour du 333 est pas mal du tout avec les puzzles en 3D qui forment un jeu de piste mais ça se finit un peu en eau de boudin comme si soudainement on avait dit aux scénaristes de se débarrasser du bébé rapidement. Deuxième arc en fin de saison avec un chauffeur de taxi-serial killer qui, par contre, est assez raté. Entre les deux, il y a un certain nombre d’épisodes solitaires sans grand intérêt que j’avoue avoir suivis du coin de l’œil sauf les 2 épisodes dans l’univers de Second Life qui avaient eu le droit à pas mal de pub avant la diffusion et qui sont assez risibles dans l’ensemble. Il y a bien-sûr toute une batterie de nouveaux gadgets tous aussi improbables les uns que les autres (plus que dans la version LA). Côté guest-stars : la participation de Kerr Smith (toujours très agréable à regarder) et le départ de Claire Forlani en début de saison. Dernier point enfin, je n’aime pas ce qu’ils ont fait de la musique du générique cette année et je ne vois pas ce qui justifie les changements dans l’arrangement.
Bilan :
House (416 – FOX – 9.4 – Princeton)
Résumé : Depuis le départ de Cameron, Chase et Foreman, House s’est lancé « à la recherche de la nouvelle équipe ».
Avis : La première moitié de la saison est principalement axée autour de la formation d’une nouvelle équipe pour encadrer House dans ses enquêtes diagnostics et avec House aux commandes ça se transforme vite en cérémonie de la rose (The Bachelor) et conseil éclairé à la torche (Survivor). House s’en donne à cœur joie pour torturer et éliminer ses futurs ex-collaborateurs qui se laissent faire ou non et c’est, comme d’habitude avec lui, parfaitement jouissif pour le téléspectateur. Sans parler de la guerre avec Cuddy qui a le mérite de ne jamais se laisser faire par House ; ce qui donne encore plus de piment aux épisodes. Plus tout ce que je ne peux pas révéler pour ne pas gâcher les surprises. Au milieu de tout ça, il y a bien-sûr les patients, leurs pathologies « 1 chance sur 1 million de l’attraper » et des diagnostics comme toujours pas très bien ciblés du premier coup. Bref c’est un peu comme tous les ans de ce côté-là ie toujours aussi prenant (et avec en guest la très séduisante Mira Sorvino ; cet épisode vaut son pesant de cacahuètes). Gregory House reste égal à lui-même : goujat, cynique, égoïste, culotté, tout comme on l’aime et on ne change pas un homme qui gagne. Même si les 2 derniers épisodes de la saison risque d’avoir un impact fondamental sur une des relations de House avec une personne de son proche entourage. Double-épisodes à la réalisation magistrale et particulièrement poignant. Sans doute l’un des meilleurs de la série dans son ensemble.
Bilan :
Medium (416 – NBC – 8.9 – Phenix)
Résumé : ça n’est pas parce qu’elle ne travaille plus pour le DA qu’Alisson n’a plus de visions et il va bien falloir trouver un moyen d’intervenir plutôt que d’assister à la mort des autres sans pouvoir rien faire. Pendant ce temps, Joe pointe au chômage et les filles vont à l’école.
Avis : S’il y a un bien une série policière qui ne subit pas de baisse de régime au niveau des intrigues c’est bien Medium. J’ai même trouvé cette saison plus réussie que la précédente. Pour rappel, à la fin de la saison 3, Alisson se retrouve sans emploi suite à son outing par une journaliste (Neve Campbell). Joe étant aussi au chômage, la famille Dubois doit se serrer la ceinture. Bon OK, on n’y croit pas deux secondes, Joe et son métier d’ingénieur en aéronautique ayant dû mettre quelques pépettes de côté au fil des années quand même, alors qu’ils puissent se retrouver à la rue du jour au lendemain…pas crédible pour un sou (si je puis dire). Retour aux scénarios et aux guests : mise en condition avec le premier épisode qui y va particulièrement fort avec l’enlèvement et la mort très très glauque d’un enfant. Alisson a le plus grand mal du monde à se faire entendre jusqu’à l’arrivée de Cynthia Keener interprétée par la grande Angelica Houston et quel plaisir de la voir participer à près de la moitié des épisodes de la saison ! Autre invitée de marque cette année : Rosanna Arquette dans le rôle d’une auteur mangeuse d’homme donneuse de conseils qui se retrouve à l’origine d’une série de meurtres saignants. Je ne sais pas si c’est parce que je n’y avais pas prêté attention avant ou qu’il y a eu un réel changement mais les histoires m’ont définitivement paru plus sordides et violentes ce qui de mon point de vue est un bon point. J’aime aussi toujours être surprise par le retournement de situation des 5 dernières minutes qui a le mérite d’être assez souvent une vraie surprise. En parallèle, Joe est mis plus en avant (il faut bien qu’il s’occupe le pauvre homme et il ne va pas éplucher des oranges toute la journée). Bien que peu policière, l’intrigue qui le concerne fait partie de ce qui caractérise vraiment la série et lui donne son ambiance si particulière. On rajoute à cela quelques croisements de visions entre la mère et ses filles et on obtient au final une très bonne saison, pleine de rebondissements et surtout une fin qui va permettre de revenir en terrain connu et plus crédible (cryptique ? moi ?)
Bilan :
Bionic Woman (108 – NBC – 8.3 – San Francisco)
Résumé : La vie de Jaime se résume à un boulot de barmaid, la gestion de sa petite-sœur et son petit ami chirurgien. Pas évident tout ça même quand on est belle et intelligente. Ça l’ait encore moins après l’accident de voiture qui prive la jeune femme de ses deux jambes, de son bras droit et d’une partie de son visage. C’est là qu’intervient le côté chirurgien du petit ami et ses connaissances en bio-mécanique. C’est là aussi que commence la nouvelle vie de Jaime qui va devoir apprendre à vivre avec un corps qui n’est plus complètement le sien et qu’il va falloir apprivoiser.
Avis : Au début fut le buzz. Un buzz tellement gros que tout le monde a paniqué. On partait avec quelques soucis de réalisation mais une trame d’histoire plutôt prometteuse et relativement noire pour ce type de productions qu’on pouvait attendre comme un Alias-like en plus sombre. Sarah Corvus, la première femme bionique (de la nouvelle version) avait tout de la psychopathe boostée aux nanotechnologies (l’expérience qui a mal tourné) qui aurait fait une méchante parfaite et complexe (que ceux qui ont vu et n’ont pas apprécié l’ambiguïté de sa relation avec Jae me jette du kimchi). En face, on a donc Jaime qui comme décrit dans le résumé est jolie et futée (on nous vente même son QI élevé dans le pilote). Au bout de 5 épisodes, la donne a déjà complétement changé. Sarah Corvus fait limite amie-amie avec Jaime. Jaime devient une dinde sans cervelle. Un pseudo-Marshall est mis en avant. Le côté obscur de la force est abandonné pour des histoires plus légères avec de l’humour et de la romance. Bionic Woman ou la série schizophrène de l’année et c’est bien dommage parce que ça l’a tuée dans l’œuf.
Bilan :
Californication (112 – Showtime – 9.1 – Los Angeles)
Résumé : Hank est un écrivain dont le premier livre à succès vient d’être adapté en film à succès (avec Tom et Katie… le rêve). Lui par contre c’est plutôt la loose. Il couche avec tout ce qu’il peut dans le but improbable de récupérer la mère de sa fille et il est atteint du syndrome de la page blanche.
Avis : J’en avais déjà parlé quand la série a débuté l’été dernier. Après 12 épisodes et une dernière scène pas forcément bien sentie, je mets Californication en tête des séries 2008. Ça correspond exactement à ce qu’il me fallait en matière de nouvelles têtes, de fraicheur et de scénario percutant. Hank fait parti de cette vague d’anti-héros qui ont la cote en ce moment. Le gars dans le lit duquel on ne voudrait pas se réveiller parce qu’à part son ex (qui est une sainte) et sa belle-fille (qui lui en colle une dès le premier épisode et gagne son respect), les femmes sont toutes des chewing-gums mais dont on admire la répartie quand il s’agit d’envoyer ch*** les c**s. J’aime bien cette association de mots trouvée en d’autres lieux : « cynique idéaliste ». On y retrouve bien le paradoxe Hank Moody : profiter de la vie, essayer d’en tirer le maximum tout en courant après son idéal (une vie de famille avec son ex et leur fille) sans se faire d’illusion sur la réalité des choses : « life’s a bitch, baby ». Chose assez rare, j’ai accroché à tous les personnages, y compris le très gras éditeur et sa suicide girl. Maintenant j’attends de voir ce que va donner la seconde saison après le final de la première vu que ça remet en cause beaucoup de choses qui font la série.
Bilan :
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un certain nombre de posts sont actuellement hors ligne. Ce blog a plus de 20 ans maintenant et, au fil du temps, des liens se sont cassés, des images hébergées ailleurs ont disparu, le grand Internet a bougé, ma vie aussi, et en plus, je suis devenue correctrice entretemps. C'est dire si, aujourd'hui, ce blog a besoin d'un grand nettoyage de printemps.
Même si je ne poste plus autant qu'avant, c'est un lieu précieux pour moi.
En septembre 2024, j'ai refait la déco. Viendra ensuite la mise à jour du contenu. Un travail long et fastidieux puisque j'ai accumulé près de 2800 posts. Je donnerai la priorité aux avis, puis le reste suivra petit à petit.
Bonne visite !
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Ouh !! Ca donne envie de regarder House et Medium tout ça !! Quand je pense que j’ai loupé le dernier épisode de la dernière saison passée sur M6…. :s
Bref, heureusement que tu racontes 😉