Avis : Guide du manga – France : des origines à 2004
Cet avis a été également publié sur CinemAsie.com
Présentation de l’éditeur
La bande dessinée asiatique et notamment le manga venu du Japon, remplit de plus en plus les rayonnages des librairies, côtoyant sans complexe (et pour cause) les auteurs européens qui avaient longtemps régnés en maîtres sur le royaume de la BD. A l’heure où les éditeurs semblent se multiplier, où les nouvelles parutions s’accélèrent, la réalisation d’un guide soulignant la richesse de ces titres et faisant le point sur la publication francophone, était nécessaire. Ce guide présente une vision panoramique de cet art à part entière. Il s’adresse à la fois aux professionnels, aux amateurs, aux passionnés et aux curieux.
Avis
Après le catastrophique Génération manga, on pouvait avoir quelques craintes à l’annonce de la sortie d’un nouvel ouvrage consacré à la culture manga. Rapidement, on se rend pourtant compte que l’épais livre ne s’adresse pas tout à fait au même public. Dans ce Guide du manga France : des origines à 2004, il s’agit bien de présenter de manière exhaustive tous les mangas sortis en France, mais avec quelques plus non négligeables.
Commençons par le plus gros du livre qui est donc constitué par les fiches des œuvres réparties en 5 sections : les mangas des origines à 2003, les manwha, la BD chinoise, autres et les parutions 2004. Toutes (hormis les parutions 2004) sont présentées de la même manière avec titre français, titre japonais (en romanji et japonais), nom de l’auteur (en romanji et japonais là aussi), nombres de tomes en VO et VF (toutes les éditions s’il y a lieu) ainsi que les années de sortie et les prix dans les deux pays, éditeurs japonais et français, formats, genre, âge recommandé pour la lecture, un résumé qui ne se contente pas de reprendre les textes fournis par les éditeurs, un « pourquoi l’avoir » et des notes éventuelles. L’essentiel pour ainsi dire. Jamais un titre n’est déconseillé, partant du principe que chaque œuvre trouvera potentiellement son public. On sourit tout de même souvent aux remarques qui accompagnent les œuvres à caractère « érotique » auxquelles sont toujours trouvées quelques bonnes justifications alors qu’on devine bien que l’attrait premier envers ce type d’ouvrages ne réside a priori pas dans le scénario. Bien sûr, de petites choses sont à redire. Difficile de réussir un sans faute du premier coup. Ainsi se sont glissées dans les textes quelques coquilles qu’une relecture de plus aurait pu facilement éliminer. Quelques erreurs dans les résumés sautent parfois aux yeux mais rapporté à l’épaisseur du pavé, leur nombre n’est pas suffisamment élevé pour crier au scandale. De plus, on peut logiquement penser que cet ouvrage sera réactualisé chaque année et que les erreurs seront corrigées à cette occasion.
Passons maintenant à ce qu’il y a autour du guide. Le livre s’ouvre sur une très bonne mise en bouche : un préambule fort intéressant d’une traductrice française de manga revenant sur ses méthodes de travail et les difficultés auxquelles elle se retrouve confrontée. S’en suivent un tour rapide mais très instructif sur la langue japonaise et les traditionnels chapitres sur le manga en général, comment ça marche là-bas et comment c’est arrivé chez nous. Rien d’innovant dans les sujets en eux-mêmes mais une façon de présenter les faits alliant plutôt bien concision et intelligence. L’incontournable lexique va d’ailleurs dans le même sens. En fin d’ouvrage, on retrouve les listes des œuvres rangées par titre, auteur, âge de lecture (une vraie bonne idée), éditeur et par genre. De bons critères pour une rapide et meilleure orientation du lecteur potentiel. Car, même si la curiosité peut pousser à lire cet ouvrage d’un bout à l’autre, il est évident qu’il est plutôt destiné à être sorti des étagères pour y trouver un renseignement précis.
Malgré les nombreuses qualités de ce guide, il subsiste toute fois quelques petits reproches, le premier en entraînant d’autres. En effet, les pages de la partie guide ne sont pas numérotées mais reprennent juste la lettre du chapitre dans lequel on se situe. Du coup, que ce soit au niveau du sommaire ou des index, il n’y a pas de renvoi direct à une page possible. Il faut alors se rabattre sur le classement alphabétique des œuvres. Ce qui ne fait pas forcément perdre beaucoup de temps, ceci dit. D’autre part, quelques exemples de jaquettes sont dispersés ça et là dans le guide, sans explication particulière sur la façon dont elles ont été sélectionnées et réparties. Pourquoi ne pas avoir alors carrément réservé une partie du livre où toutes les couvertures du premier tome de chaque œuvre citée auraient été présentées ? Ce n’est qu’une petite suggestion en passant. L’ouvrage est déjà l’aboutissement d’une somme assez conséquente de travail et mérite bien d’ores et déjà une petite place dans la bibliothèque.
2 comments
Préambule
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un certain nombre de posts sont actuellement hors ligne. Ce blog a plus de 20 ans maintenant et, au fil du temps, des liens se sont cassés, des images hébergées ailleurs ont disparu, le grand Internet a bougé, ma vie aussi, et en plus, je suis devenue correctrice entretemps. C'est dire si, aujourd'hui, ce blog a besoin d'un grand nettoyage de printemps.
Même si je ne poste plus autant qu'avant, c'est un lieu précieux pour moi.
En septembre 2024, j'ai refait la déco. Viendra ensuite la mise à jour du contenu. Un travail long et fastidieux puisque j'ai accumulé près de 2800 posts. Je donnerai la priorité aux avis, puis le reste suivra petit à petit.
Bonne visite !
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